L'EQUIPEMENT, UNE VERITABLE AIDE TECHNIQUE POUR LES ORGANISMES HLM


Mr DUPONT explique comme suit, le rôle technique qu'il jouait auprès des organismes HLM :




"Vis à vis des offices HLM, les agents de l'Etat constituaient une véritable aide technique.
Il faut se remettre à l'époque : l'office de Valence avait un directeur, une secrétaire, un comptable mais n'avait pas de technicien. Aucun office ne disposait de technicien à l'époque.
A partir des opérations Million, c'était l'Etat qui assurait cette mission d'assistance technique.
Pour les offices on faisait tout, on vérifiait les projets. J'avais établi une grille d'analyse en utilisant quelques règles de construction et des règles sanitaires départementales, ce qui nous permettait d'aller vite et d'éviter les gros chameaux.

On n'a pas pu tout éviter, il y a eu des loupés car le laps de temps était trop court pour vérifier par exemple un cahier des charges, des devis descriptifs et des plans ...

En notre qualité de technicien de l'Etat, on assistait à tous les appels d'offres et aux délibérations du conseil d'administration. Le directeur départemental de l'époque, Mr Mege, nous faisait passer les décomptes définitifs de révision de prix pour que l'on vérifie si c'était bon ou pas.


Il y avait quatre offices à l'époque et le service de l'équipement assura la mission d'assistance technique jusqu'en 1960-62, date à laquelle, ils ont commencé à s'équiper en personnel qualifié.
C'était intéressant pour nous, ce type de mission ... L'Equipement, ce n'était pas l'Equipement tel qu'on le voit maintenant.
La distinction était très nette, vous aviez d'un coté, les Ponts et Chaussées traditionnels et de l'autre, la Construction.
Nous, on s'occupait de l'urbanisme et du logement, les Ponts et Chaussées s'occupaient uniquement des routes. L'urbanisme et le logement c'était quelque chose à part.
Cela n'empêchait pas que, sous certains ministères, la Construction était sous couvert de l'Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées mais c'était rare.
On a eu des polytechniciens, des directeurs administratifs, des architectes comme directeur de la partie urbanisme-logement."




Et les architectes conseils?

"Bien sûr, nous étions en contact permanent avec les architectes d'opérations et les architectes conseils qui n'avaient pas un rôle facile à jouer."



Et les déplacements pour les réunions de chantiers?

"Aujourd'hui, tous les services ont des voitures, nous on n'avait qu'une seule voiture pour parcourir les départements Drôme et Ardèche. On couchait par exemple à Séderon, chez madame Bonnefois et comme on n'avait pas le droit de conduire la voiture de service, on avait un chauffeur.
On se déplaçait aussi en vélo et en vélomoteur Motobécane. On allait à Portes, Loriol, Livron. Je crois que la mentalité était toute à fait différente.





Monsieur Lescaut, Ingénieur polytechnique, en place à Valence adorait la voiture.
Il a conduit la voiture et il a été tué.
Son chef de service a été blessé, handicapé pendant des années et l'Etat lui a dit : "Monsieur Lescaut n'avait pas le droit de conduire ..Vous n'aviez qu'a dire à votre patron qu'il était en infraction ... Il y a eu un long procès avec l'Etat."

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